Application de la technique de 137Cs à l'estimation de l'érosion hydrique dans le bassin versant de Moulay Bouchta, Rif occidental, Maroc

Auteurs-es

  • A. ZOUAGUI Centre National de l’Énergie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN) ; BP 1382, R.P.10001 - Rabat, Maroc
  • M. BENMANSOUR Centre National de l’Énergie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN) ; BP 1382, R.P.10001 - Rabat, Maroc
  • N. AMENZOU Centre National de l’Énergie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN) ; BP 1382, R.P.10001 - Rabat, Maroc
  • A. NOUIRA Centre National de l’Énergie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN) ; BP 1382, R.P.10001 - Rabat, Maroc
  • M. SABIR École Nationale Forestière d’Ingénieurs (ENFI) ; BP 511, Tabriquet - Salé, Maroc
  • H. BENJELLOUN École Nationale Forestière d’Ingénieurs (ENFI) ; BP 511, Tabriquet - Salé, Maroc
  • H. MARAH Centre National de l’Énergie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN) ; BP 1382, R.P.10001 - Rabat, Maroc
  • A. BENKADAD Centre National de l’Énergie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN) ; BP 1382, R.P.10001 - Rabat, Maroc

Résumé

Au Maroc, l’érosion hydrique est un processus majeur de dégradation des sols, en particulier dans la zone rifaine, où l’érosion engendre des dégâts importants en amont et en aval des structures hydrauliques, remettant en cause la durabilité de l’exploitation de ces dernières. De même, l’évaluation quantitative de ce processus reste difficile à mettre en oeuvre du fait de la complexité du comportement des particules du sol, aussi bien dans l’espace que dans le temps, en réponse à la diversité et l’interaction des facteurs naturels et anthropiques. C’est ainsi qu’on propose d’évaluer les sédiments déplacés qui sont l’élément perceptible de ce phénomène à travers le suivi du traceur radioactif le Césium 137 (137Cs) caractérisé par son affinité aux particules fines du sol (argile et matière organique). La méthodologie adoptée combine l’utilisation de la technique du 137Cs et les Systèmes d’Information Géographique (SIG), ainsi, on a défini une trentaine d’unités fonctionnelles combinant trois paramètres agro-environnementaux « l’occupation du sol, le type de sol et l’inclinaison de la pente ». Jusqu’à présent, on a échantillonné 9 unités, représentant 68% du bassin versant, deux sites de référence et un prélèvement au niveau de la retenue du barrage pour évaluer le taux de sédimentation. Ensuite, les échantillons ont été analysés par spectrométrie gamma, les activités du 137Cs (Bq/kg), ainsi obtenues, sont converties en taux de perte ou de gain du sol (t/ha/an) à l’aide du modèle masse balance 2 (MBM2) pour les sites perturbés (terrains cultivés) et le modèle de diffusion et migration (DMM) pour les sites non perturbés (forêts et matorrals). Les résultats des pertes en sol à long terme (~ 50 ans) montrent que la majorité des sédiments arrachés (98%) proviennent des terrains cultivés. Ces terrains présentent des taux d’érosion variant de 18 à 36 (t/ha/an), alors que les sites du matorral et de la forêt présentent des taux d’érosion nettement plus faibles, ne dépassant pas 4,5 (t/ha/an). Ainsi, l’érosion globale calculée par pondération des surfaces de production de chaque unité de même sensibilité à l’érosion est estimée à 23 (t/ha/an). D’un autre coté, le taux de sédimentation mesuré dans la retenue du barrage montre que 0,34 cm de sédiments sont déposés chaque année, soit une dégradation spécifique de 50 (t/ha/an).

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