Résumé

Le degré de pollution engendré par l’effluent de la raffinerie de pétrole de Sidi Kacem (Maroc) a été estimé pendant l’année 1997. La détermination de l’oxygène dissous, de la demande chimique et biochimique en oxygène, ainsi que d’autres caractères physico-chimiques, a montré que l’effluent brut de la raffinerie est fortement pollué et que cette pollution se répercute sur la qualité des eaux de l’oued Rdom recevant cet effluent. Une collection de souches bactériennes capables de croître en présence du pétrole brut comme seule source de carbone a été isolée à partir de différentes stations de la zone polluée. L’identification des bactéries à Gram positif a été réalisée à l’aide de galeries d’identification. L’utilisation de la réaction en chaîne de la polymérase (PCR) et les Primers “ERIC” a montré que les bactéries isolées possèdent les séquences consensus inversées répétées. Ces séquences engendrent un profil en accord avec l’identification de quatre espèces appartenant au genre Corynebacterium : C. diphteriae, C. fascians, C. pseudotuberculosis, C. xerosis, d’une souche de Rhodoccocus equi et d’un Actynomyces. Le pourcentage de biodégradation du pétrole brut a été déterminé, il est de l’ordre de 40 % en quatre semaines pour les corynébactéries et la souche de Rhodoccocus et il est inférieur à 10 % pour la souche d’Actinomyces sp. Ces résultats sont en faveur d’un rôle de la flore à Gram positif dans la bioremédiation du site pollué.