Résumé

La station d’épuration des eaux usées domestiques de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II de Rabat comprend une unité anaérobie, un chenal algal à haut rendement (CAHR) et deux bassins de maturation (M1 et M2) en série. Au départ en 1997, M1 et M2 réunis assuraient un taux d’abattement moyen de 1,5 unité logarithmique (U.log10) avec une concentration résiduelle moyenne de 5800 CF/100 ml. Mais une chute progressive des performances des deux bassins au cours du temps a été observée. De 1997 à 2001, le taux d’abattement est passé de 0,98 à 0,2 U.log10 pour M1 et de 0,55 à 0,003 U.log10 pour M2 avec une concentration résiduelle de 105 CF/100 ml. Le curage de ces bassins, à la fin de 2001, a permis le retour aux performances de 1997. L’hypothèse d’une atténuation des conditions défavorables à la survie des CF suite à la formation du sédiment est avancée. En fait, au niveau du sédiment constitué principalement d’algues mortes, une activité hétérotrophe est constatée. Celle-ci du CO2 et consomme de l’O2. Elle s’oppose ainsi aux fortes remontées des valeurs de pH et de l’oxygène dissous qui sont à l’origine de la mortalité des CF. La durabilité des performances de ce système dans l’abattement des CF passe donc impérativement par un meilleur contrôle de la croissance algale et par une minimisation du sédiment dans les bassins de maturation.