Résumé

La qualité de la datte du Majhoul renseigne beaucoup sur la bonne conduite culturale du palmier dattier. Afin d’évaluer l’effet du régime hydrique sur la qualité et la quantité des dattes au stade tamer, un essai expérimental a été conduit pendant deux années consécutives (Mars 2012-Février 2014). Sept régimes hydriques localisés ont été appliqués: régime agriculteur (T0), 100 % (T1); 80 % (T2); 60 % (T3) ; 80-100-60 % (T4); 150 % (T5) et 60-100-80 % (T6) ETM. Les mesures ont porté sur la mensuration du poids frais et sec des fruits, leur teneur en eau, le rendement total et le calibrage des dattes conformément aux normes générales pour la commercialisation de la datte marocaine. Les résultats ont montré que le régime hydrique 60-100-80 % ETM a amélioré qualitativement et quantitativement le rendement des dattes. Tandis que le déficit hydrique contrôlé au seuil de 40 % a un effet significatif sur la productivité des palmiers en augmentant la catégorie I au détriment de la catégorie Extra.


Mots clés: Qualité des dattes, palmier dattier, Majhoul, normes générales pour la commercialisation de la datte marocaine

INTRODUCTION

L’évaluation de la qualité des dattes dépend de plusieurs critères liés à la méthode utilisée. En effet, il existe des méthodes qui prennent en considération les caractères physiques ou chimiques seuls ou combinés. D’ailleurs, ce sont les méthodes les plus utilisées et les plus fréquentes pour caractériser et sélectionner les cultivars (Hassan et al., 2005; Sedra, 2001 et 2011; Sawaya et al. 1982 et 1983; Golshan Tafti et Fooladi, 2005; Marabet et al., 2008; AL Juhaimi et al. 2014), ou pour déterminer les aptitudes des variétés à être utilisées en technologie alimentaire (El Houmaizi, 2002; Chetto et al. 2005; Harak et Boujnah, 2012). D’autres méthodes récentes qualifiées automatiques ou informatisées permettent l’évaluation de la qualité et de la maturité des dattes à travers l’utilisation des nouvelles technologies. Cette alternative dépend des programmes et de la technologie mise en œuvre. Parmi ces méthodes, on cite spécialement, la méthode publiée par Zhang et al. (2014) qui a été essayée et validée pour les dattes du Majhoul. Cette technologie proposée permet de détecter automatiquement la qualité et la maturité des dattes en se basant sur l’utilisation des couleurs afin de séparer et de trier les dattes du Majhoul selon le degré de maturité.

La normalisation de la qualité des dattes contribue aussi à l’évaluation des produits dattiers. Ainsi, la norme CEE-ONU DDP-08, concernant la commercialisation et le contrôle de la qualité commerciale des dattes éditée par l’ONU en 2010, contient des dispositions concernant: les qualités que doivent présenter les dattes au stade du contrôle à l’exportation, après conditionnement et emballage, le calibrage, les tolérances, la présentation et le marquage (ONU, 2010).

A l’échelle nationale, le Ministère d’Agriculture et de la Pêche Maritime a édité en 2012 une norme appelée normes générales pour la commercialisation de la datte marocaine (NGCDM). Cette norme comprend les mêmes dispositions de la Norme CEE-ONU DDP-08, avec des spécifications des variétés nationales dont le Majhoul fait partie (MAPM, 2012).

La commercialisation des dattes nécessite des mesures et des dispositions de qualité pour satisfaire les exigences des clients (consommateurs). Ces dispositions varient suivant plusieurs facteurs et conditions notamment la variété et les techniques de production des dattes, dont l’irrigation constitue la technique fondamentale de la conduite des plantations du palmier dattier (Al-Yahyai et Al-kharusi, 2012; Al-Yahyai et Manickavasagan, 2013).

Les études qui se sont intéressées aux effets de l’irrigation sur la qualité sont très limitées. Dans ce sens, Al-Yahyai et al., (2012 et 2013) ont rapporté que le régime hydrique a affecté significativement la qualité des dattes. Par contre Alihouri et Torahi en 2013 ont montré, à travers une expérimentation réalisée en Iran, que la fréquence d’irrigation n’a pas influencé la composition chimique des dattes de la variété Barhee. Ce dernier résultat a été aussi cité par Ismail et al. (2014) en Arabie Saoudite sur la variété Nabbout-Saifail.

Au niveau national, les références bibliographiques relatives à l’effet du déficit hydrique sur la qualité des dattes du Majhoul sont absentes. Ce genre de travaux est nécessaire pour contribuer à l’accompagnement du Plan Maroc vert des régions oasiennes qui prévoit un programme ambitieux du développement de la filière dattière à l’horizon 2020. Le Majhoul domine le programme national de production des vitroplants (MAPM, 2014).

La présente étude s’insère dans cette optique et vise essentiellement: i) l’évaluation expérimentale de l’effet du stress hydrique contrôlé sur la qualité et la quantité des dattes du Majhoul conformément aux NGCDM; et ii) la sélection du(es) régime(s) hydrique(s) performant permettant une meilleure optimisation de l’efficience de l’utilisation de l’eau et une valorisation de la ressource hydrique.

MATÉRIELS ET MÉTHODES

Site Expérimental

L’expérimentation a été conduite pendant deux ans consécutifs (mars 2012 - février 2014), au sein d’une exploitation privée de 14 hectares, située dans la zone de Goulmima, province d’Errachidia, à environ 500 Km de Rabat vers l’Est Marocain (longitude 4°54’37.27’’ Ouest, latitude 31°41’ 10,59’’ Nord et altitude de 1002 m). Le climat, de type présaharien aride, est caractérisé par un été chaud et un hiver froid. La température maximale est de 43 °C et la température minimale est de -3 °C. Les pluviométries sont faibles et irrégulières dans le temps et dans l’espace. Elles varient entre 11 et 293 mm/an avec une moyenne de 116 mm/an durant une période de 32 ans, allant de 1979/80 jusqu’à 2010/2011 (ORMVA/TF, 2012).

Dispositif expérimental

Le protocole expérimental comprend 84 palmiers dattiers de la variété Majhoul plantés en 2000. Ces palmiers, d’une densité de 156 pieds/ha (8m x 8m), sont répartis en 21 unités expérimentales suivant un dispositif en blocs aléatoires complets avec trois répétitions de sept traitements. Chaque douze pieds ont été soumis à un régime hydrique variant entre 60 et 150% ETM (Evapotranspiration maximale).

Le cycle annuel de la croissance et du développement de cette variété a été découpé en trois périodes distinctes: la première de novembre à février, la seconde de mars à juin et la dernière de juillet à octobre. Pendant ces périodes, sept régimes hydriques ont été appliqués sous irrigation localisée: régime agriculteur (T0), 100 % (T1), 80 % (T2), 60 % (T3), 80-100-60 % (T4), 150 % (T5) et 60-100-80 % (T6) ETM.

L’irrigation est assurée par le système goutte à goutte de type circulaire, comprenant des goutteurs boutons, débitant 25 litres/heure et espacés entre eux de 150 cm. Chaque pied est équipé de 6 goutteurs permettant un débit fictif d’environ 150 l/h.

Paramètres observés

Dans le présent travail, pour évaluer l’effet du régime hydrique sur la qualité des dattes au stade Tamar, nous avons collecté un échantillon de 60 fruits par traitement, au sein de celui-ci, les fruits sont collectés sur les pieds au milieu du traitement et sur cinq régimes. Sur chaque fruit, nous avons mesuré le poids frais de la datte, sa teneur en eau et sa matière sèche.

La matière sèche du fruit (MSD) est déterminée après séchage à l’étuve pendant 48 heures à 70°C. Quant à la teneur en eau (%), elle est égale à la différence entre le poids frais et le poids sec (MSD) de chaque fruit divisé par son poids sec (Marabet et al., 2008; Marzouk et Kassem, 2010).

Les mensurations et les mesures réalisées ont permis de procéder au calibrage des fruits produits sous différents traitements par rapport aux normes générales pour la commercialisation de la datte marocaine (Tableau 1).

Tableau 1: Poids moyen et nombre maximum de dattes par Kg pour le Majhoul (MAMP, 2012)

Catégories Poids moyen de la datte (g) Nombre maximum de dattes par kg

Extra ≥19,20 52

Classe I 19,20 - 10,50 95

Classe II 10,50 - 9,00 111

Analyses statistiques

Le dépouillement et le traitement des données des variables mesurées ainsi que le calcul des moyennes et la conception des graphiques ont été réalisés à l’aide du tableur «EXCEL». L’analyse de la variance (ANOVA) a été effectuée en utilisant la procédure GLM du logiciel statistique SAS. Deux facteurs de classification ont été considérés: le facteur dose d’irrigation et le facteur période. Chaque fois que l’effet de l’un de ces facteurs ou leurs interactions s’est montré significatif, nous avons procédé à une comparaison multiple des moyennes à l’aide du test Duncan et Dunnett au seuil de 0,05.

RÉSULTATS ET DISCUSSION

Effet du régime hydrique sur le poids frais des dattes

L’évaluation de l’effet du régime hydrique sur le poids frais des dattes observé à la fin du cycle de fructification (stade V tamar) a engendré des différences entre les sept traitements (Tableau 2). Les écarts entre le T1 et les autres traitements ont varié entre 1,19 et 6,02 g/fruit. Les palmiers sous stress hydrique permanent ou au moins pendant la période estivale au seuil de 40 %, ont produit des dattes de faible poids, ceci a eu des répercutions sur le rendement total des dattes.

Toutefois, le stress hydrique permanent ou saisonnier de l’ordre de 20 % n’a pas beaucoup affecté le poids des fruits. Ainsi, les résultats obtenus pour ces traitements (T2 et T6) sont très proches des performances des palmiers sous confort hydrique.

L’analyse statistique relative à ce paramètre, à un seuil de probabilité de 5 %, n’a pas montré de différences significatives entre les traitements étudiés. Ce qui implique que le poids unitaire des dattes n’est pas beaucoup affecté par le stress hydrique aux seuils étudiés.

Effet du régime hydrique sur l’humidité des dattes

L’humidité moyenne en eau des dattes à la fin du cycle, a varié entre 25,11 et 27,34%, en enregistrant de faibles différences entre les traitements. En termes de poids, la comparaison par rapport au T1 a montré des écarts variant entre 0,04 et 1,88 g/fruit (Figure 1). Ainsi, les palmiers stressés ont produit des fruits de faible humidité.

Figure 1: Humidité des dattes au stade V (Tamar) en %, les barres représentent les écarts types

Généralement, les humidités des dattes prises en essai ont été conformes aux normes générales pour la commercialisation de la datte marocaine, même si, quelques exceptions ont été observées et qui entrent dans les limites tolérées par la norme (Figure 1). Malgré ces différences, l’analyse statistique n’a pas détecté d’effets significatifs du stress hydrique sur la teneur en eau des dattes.

Effet du régime hydrique sur le calibrage des dattes

L’évaluation de l’effet du régime hydrique sur la qualité des dattes mesurée conformément aux normes générales pour la commercialisation de la datte marocaine, a permis de distinguer trois groupes suivants (Tableau 3 et Figure 2).

Figure 2: Impact du régime hydrique sur le calibrage des dattes au stade V (Tamer) en %

• Le premier groupe comprend les traitements 1 et 6 ayant eu des meilleurs taux de calibre Extra qui ont atteints 68,30 pour le T1 et 70% pour le T6.

• Le second ensemble englobe les palmiers évoluant sous les traitements 0, 2 et 5 et qui ont produit des dattes moyennement performantes. Le pourcentage de la catégorie Extra a varié entre 43,3 et 51,7%.

• Le dernier groupe contient les traitements 3 et 4 dont on a enregistré le taux élevé du deuxième calibre (73,3%).

Le rendement moyen des dattes par catégorie et par arbre et la valeur marchande de la production montrent et illustrent bien les remarques tirées de la figure 2 (Tableau 4). L’estimation de la valeur des dattes a été basée sur les prix de vente au marché national, à raison de 150, 80 et 50 Dhs/Kg respectivement pour les catégories Extra, I et II.

Différentes manières pourraient être utilisées pour évaluer l’effet du régime hydrique sur la qualité des dattes, soit le poids moyen des dattes seul (tableau 2) ou combiné avec le rendement par catégorie et par arbre et la valeur marchande des dattes (Tableau 4). Ainsi, la conjugaison des deux derniers paramètres a permis de mieux exprimer et de clarifier cet effet.

En effet, presque la même répartition des traitements signalée ci-dessus a été constatée, excepté le T0 qui est devenu le dernier dans le classement général des régimes hydriques au lieu du troisième (Figure 2 et Tableau 3). Ceci indique que la combinaison entre la quantité et la qualité des dattes est le critère fondamental nécessaire pour sélectionner le régime hydrique permettant une meilleure optimisation des moyens et des conditions de production des dattes.

L’analyse générale des résultats du présent paragraphe, a permis de déduire les conclusions suivantes:

• Les palmiers qui ont reçus 100 % de leurs besoins en eau durant toute l’année (T1) ont produit un rendement meilleur qualitativement et quantitativement.

• Le stress hydrique, au seuil de 40 % durant la période estivale, a engendré une diminution du rendement des dattes estimée entre 45 et 52 % par rapport à la valeur du rendement T1.

• La satisfaction de 80% des besoins hydriques des dattiers pendant la période du juillet à octobre, a provoqué une légère réduction du rendement des dattes et a amélioré sensiblement la qualité de la production.

• La répartition de l’eau d’irrigation le long du cycle est très importante pour réaliser une bonne performance et un meilleur rendement. Le cas des traitements 4 et 6 a très bien illustré cette remarque. En effet, ces deux régimes sont globalement proches mais la répartition et la succession des périodes de stress à différents seuils ont fait la différence (Tableau 4 et Figure 2).

• L’excès de l’eau d’irrigation (T0 et T5) a affecté négativement la qualité et la quantité du rendement.

• L’optimisation de la ressource hydrique exige un meilleur équilibre entre les composantes du rendement afin de contribuer à la stabilité et la régularité des productions.

• L’application de la stratégie du déficit hydrique contrôlé devrait être davantage bien cernée et bien étudiée pour mettre au point l’effet conjugué du stress hydrique et de quelques techniques culturales notamment l’éclaircissage, et ce pour trouver de bonnes combinaisons entre la qualité et la quantité du rendement des dattes. En effet plusieurs études ont prouvé que les techniques de la pollinisation et de l’amélioration de la production (limitation des régimes et ciselage) ont affecté significativement la qualité et la quantité de la production des dattes (Al-Kharusi et al., 2007, Al-Saikhan M.S., 2008, Carr, 2012, Al-Yahyai et Manickavasagan, 2013; Rezazadeh et al., 2013). Aussi, cette alternative devrait prendre en considération les conditions du milieu (la rareté ou l’abandon de la ressource hydrique, la qualité des eaux d’irrigation, le matériel végétal, …).

CONCLUSION

La présente étude nous a permis de démontrer que le T6 (60-100-80 %ETM) a optimisé l’utilisation de l’eau d’irrigation tout en améliorant la qualité et la quantité des dattes produites et en préservant environ 14 % de l’eau d’irrigation comparativement au T1.

La satisfaction de 60 % des besoins en eau du palmier (stress hydrique contrôlé au seuil de 40 % ETM) durant tout le cycle ou pendant l’été, a affecté significativement le rendement réparti en catégories et sa valeur marchande. Mais cette alternative pourrait être appliquée, notamment en cas de pénurie de l’eau d’irrigation tout en réalisant une économie d’environ 40 %.

La répartition de l’eau d’irrigation le long du cycle est très importante pour réaliser une bonne performance et un meilleur rendement. Le cas des traitements 4 et 6 a très bien illustré cette remarque. En effet, ces deux régimes sont globalement proches mais la répartition et la succession des périodes de stress à différents seuils ont fait la différence.

Le rendement réparti en catégories ainsi que sa valeur marchande représentent les bons critères pour mesurer l’impact du régime hydrique sur la qualité et la quantité des dattes du Majhoul.

Les résultats obtenus sont encourageants et prometteurs et montrent la nécessité de mener:

• Des expérimentations, à moyen et à long termes, sur l’effet du régime hydrique à différentes seuils de stress hydrique sur le rendement qualitativement et quantitativement.

• Des études intégrantes le déficit hydrique contrôlé et les techniques d’amélioration de la production sont nécessaires afin de mettre en évidence les bons équilibres et combinaisons utiles pour l’optimisation des ressources hydriques.

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